2. Ce que l’on sait actuellement de l’autisme

2. Ce que l’on sait actuellement de l’autisme

Aujourd’hui, beaucoup de choses restent à expliquer concernant les troubles du spectre de l’autisme. Cependant, la recherche sur l’autisme est très active et de nombreuses études sont publiées chaque année, aussi bien sur son origine possible que sur sa prise en charge.

Les causes possibles de l’autisme

À l’heure actuelle, on ne connaît pas la cause exacte de l’autisme. Toutefois, une chose est sûre : l’autisme n’est pas lié à la relation parent-enfant, ni au mode d’éducation.

En l’état actuel des connaissances, on considère que les troubles du spectre de l’autisme correspondent à un développement différent du cerveau, résultant de plusieurs facteurs. On estime que des facteurs génétiques et environnementaux pourraient être impliqués, mais le champ des recherches est encore très vaste sur ce point. Il n’existe pas un gène de l’autisme. Une multitude de gènes pourraient être en cause, ne déclenchant pas l’autisme à coup sûr mais pouvant être activés par d’autres paramètres (notamment environnementaux). Ces facteurs environnementaux pourraient correspondre à l’intervention de certaines maladies ou substances toxiques durant la grossesse, mais leur implication et leur nature exactes ne sont pas connues actuellement.

Les facteurs de risque

Certains facteurs de risque sont connus dans l’apparition de l’autisme. On sait ainsi que la prématurité peut parfois augmenter la probabilité de développer des troubles du spectre de l’autisme. De même, l’âge des parents peut mener à un risque accru d’avoir un enfant présentant un TSA. On sait également qu’il existe un risque de récurrence, c’est-à-dire une probabilité plus forte d’avoir un enfant autiste s’il y a déjà un enfant touché dans la fratrie. On estime que :

  • S’il y a déjà un garçon autiste, le risque de récurrence est de 4 %.
  • S’il y a une fille autiste, le risque est de 7 %.
  • S’il y a deux enfants autistes, le risque est de 25 à 30 %.
  • Dans le cas de jumeaux monozygotes, si l’un d’entre eux est autiste, le risque que le second le soit aussi est de 70 à 90 %.

Source : Haute Autorité de santé, Synthèse de l’état des connaissances – Autisme et autres troubles envahissants du développement, 2010.

Attention ! Il ne faut pas considérer ces facteurs comme des déclencheurs certains de l’autisme. On considère qu’ils peuvent jouer un rôle, mais ils sont loin de causer à coup sûr des troubles du spectre de l’autisme.

La proportion filles / garçons

On considère qu’il y a environ 3 garçons autistes pour 1 fille, mais ce chiffre est à relativiser au regard d’analyses récentes qui montrent que les filles pourraient être sous-diagnostiquées. Des études montrent en effet que les méthodes de diagnostic, qui reposent principalement sur l’observation de l’autisme chez les garçons, ne prendraient pas aussi bien en compte certains signes de l’autisme pouvant se manifester différemment chez les filles.

Attention aux idées reçues

Même si la recherche est encore en cours sur l’autisme, il existe certaines certitudes qu’il est important d’avoir en tête pour lutter contre les préjugés :

  • Les troubles du spectre de l’autisme sont présents dans l’ensemble de la population, quelle que soit l’origine socio-culturelle des personnes.
  • Les caractéristiques psychologiques des parents ne sont pas un facteur de risque.
  • La relation entre la mère et l’enfant n’est pas impliquée dans l’apparition de TSA.
  • Il n’y a aucun lien prouvé scientifiquement de l’autisme avec l’intolérance au gluten du nourrisson, ni avec la vaccination ROR (rougeole-oreillons-rubéole), ni avec la présence de mercure dans l’environnement.